La Première ou Dernière Dame


Adieu Libye, manifestations contre l'IVG ou encore les inondations. Les médias ne parlent plus que de ça : le  président de la République a rompu avec sa compagne, après l'avoir trompée. Comme il l'a si bien dit "j'ai mis fin à notre relation". Car oui, monsieur Hollande est un homme normal donc il trompe sa maîtresse comme plus de 50% des hommes et en plus, reste fier en toutes circonstances. J'emploie le mot maîtresse puisque monsieur fricotait avec mademoiselle Valérie alors qu'il était encore conjointement lié à la mère de ses enfants, Ségolène Royal. Ah, l'arroseur arrosé…on pense que ça ne nous arrivera jamais, et pourtant. 

Arrêtons là les bruits de couloir pour parler du sujet qui m'intéresse aujourd'hui:  la Première Dame de France. En effet, ce statut existe depuis des années mais il ne va pas de soi, encore moins lorsque la Première Dame n'est pas l'épouse du Président. Dès lors, j'ai pensé qu'il serait intéressant d'en parler et j'ai donc fait quelques recherches. 

L'origine : La désignation de Première Dame est apparue pour la première fois aux Etats-Unis. L'épouse du Président occupait un rôle très important, très protocolaire. C'est avec la démocratisation des pays d'Europe au XXe siècle et la place peu à peu primordiale qu'occupaient les conjointes des présidents, par exemple lors de réunions ou de dîners officiels, que les journalistes se sont inspirés du statut de "First Lady" pour les désigner. En principe, la Première Dame dispose d'une équipe propre au sein de l'administration présidentielle, a des missions d'ordre humanitaire et peut réaliser des actions relevant de la santé ou encore de l'éducation.

Le problème : En France, la Première Dame n'a aucun statut officiel. On ne trouve aucun texte dans la Constitution de 1958 (Constitution de la Ve République), dans la loi, dans les règlements… Ce statut est purement traditionnel et peut être vu comme un privilège. En effet, l'épouse ou la compagne du Président est protégée par la police, vit à l'Elysée, dispose d'une équipe qui peut l'aider à réaliser ses missions et actions qu'elle choisit elle-même. Tout cela a un coût, et il me paraît normal que les contribuables soient assurés que leur First Lady est "la bonne". 

L'évolution : Au XXe siècle, l'état d'esprit de la population était encore très traditionaliste. Le président devait être de bonne famille, marié et avoir des enfants. Son épouse, elle, devait avoir un comportement correct, et si possible rester dans l'ombre. Sa transparence était en réalité fondamentale. Aujourd'hui, et ce depuis quelques années, on constate une présence plus marquée des conjointes mais aussi, une libéralisation des moeurs. Le divorce est une pratique courante, normale. Dès lors, un homme normal peut ne pas être marié avec la femme qu'il aime. Les deux derniers présidents de la République sont ceux qui ont bouleversé l'institution : l'un en divorçant, l'autre en plaçant sa concubine comme Première Dame de France. 

On ne peut réprimer l'évolution de la société, des moeurs. Elles dépendent d'un instant donné à une époque particulière. Aujourd'hui, la question de la place qu'occupe l'épouse ou la concubine du président de la République se pose. Autrefois, cela n'inquiétait personne puisque tous les présidents étaient mariés. Dès lors, il serait bon d'après moi d'envisager un véritable statut pour cette Première Dame de France, un statut légal, avec des critères clairs et précis et qui justifierait le fait qu'elle soit entretenue par la République. En attendant, je pense que la place restera vacante quelques temps à l'Elysée. Des intéressées? 



2 commentaires:

  1. Je reconnais bien là une étudiante en droit ! Je suis d'ailleurs de l'avis contraire : selon moi la compagne des présidents ne devrait avoir aucun rôle ou statut justement, car cela impliquerait de la prendre en compte (inconsciemment ou non) lors du vote aux élections présidentielles.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour déterminer qu'elle n'a aucun rôle, il faut tout de même définir son statut ;)

      Supprimer